explorations différentielles : « l’Univers est un jeu, mais y-a-t-il un joueur » (Franck Hatem)
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Stefano Elio D’Anna :
« Mourir signifie faire basculer sa propre vision. Mourir, c’est disparaître d’un monde trivial où domine la souffrance pour reparaître dans un ordre supérieur. »
Omar Khayyâm :
« Au delà de la Terre, au delà de l’Infini, je cherchais à voir le Ciel et l’Enfer.
Une voix solennelle m’a dit :
« Le ciel et l’Enfer sont en toi. » «
Dominique Jacquier :
« l’humilité est la grandeur de l’Etre. »
Stephen Jourdain :
Avez-vous jamais trouvé un concept incrusté dans la rainure de vos pneus ?
Le monde dit objectif est une escroquerie subjective. En tant que donnée extérieure existant en soi, et accessoirement exploitée par nos sens, le monde est une mystification. Quid alors de l’impitoyable faisceau de ce qu’on appelle concordances?
– Le gisement de la véritable objectivité.
Le grand plongeon (extrait) (source sur son site)
Stefano Elio D’Anna :
L’on croit généralement que les événements extérieurs conditionnent notre attitude et déterminent nos états d’esprits. Un fait se produit, nous faisons une rencontre ou nous apprenons une nouvelle, et nous croyons aussitôt que l’état psychologique qui s’empare alors de nous — irritation, anxiété ou surprise — est un effet, une conséquence de ce fait, de cette rencontre, de cette nouvelle. Tout comme il n’avait pas été possible, avant l’invention de la photographie, de décomposer avec exactitude le galop d’un cheval puisque le mouvement des sabots est plus rapide que l’œil, ainsi les pensées, les émotions, les perceptions, les sensations, traversent plus vite que la lumière les mystérieuses forêts de nos neurones, si bien qu’il nous est impossible d’établir correctement leur progression par rapport aux événements extérieurs. Quelque chose arrive, et nous pensons que l’état qui s’empare de nous est l’effet de cet événement. Nous attribuons notre état psychologique aux circonstances, alors que c’est exactement le contraire qui s’est produit. En réalité ce sont nos états psychologiques qui annoncent et déterminent les circonstances de notre vie. Avec le temps, nos émotions négatives deviennent les adversités même que nous déplorons. (…)
Franck Hatem (extraits) :
1°) En tant que conscience, l’esprit est une fonction de séparation, d’exclusion de « non-soi » (l’autre, ou l’univers) par rapport à soi, et donc c’est en fait un processus CREATEUR : je place ce que je refuse de moi « à l’extérieur », et me définis ainsi en même temps. Je donne donc aussi à cet univers personnel une forme précise.
2°) En tant qu’amour, l’esprit est une fonction de réunification. L’ensemble défini placé « à l’extérieur » de ce que je considère comme étant moi est réintégré progressivement au fur et à mesure que j’expérimente ce monde, le transformant en mémoire.
3°) Bien entendu, je ne suis pas le « moi » que je crois être, je suis le processus séparateur et réunificateur qui constitue ces deux pôles : ce que je crois être moi, et ce que je crois être l’univers extérieur (qui n’est en fait que ce dont j’ai besoin pour être complet, infini).
4°) Je ne peux échapper au fait d’aimer de plus en plus. Mais je dois cesser de comparer cet amour, cet état psychologique, à un idéal absolu qui est inaccessible et inexistant, ce qui me pousse à aimer les autres et à ne pas m’aimer moi-même (parfois c’est l’inverse quand je ne m’aperçois pas que l’autre, c’est moi). Je ne suis que le processus évolutif, je n’ai à comparer à rien le niveau de mon évolution. Chacun de ces niveaux est indispensable pour constituer l’infini.
Stefano Elio D’Anna :
Même les artistes les plus célèbres, consacrés par l’humanité et passés à l’Histoire en tant que « génies », dépendent en réalité de leur art.
Ce sont des hommes chétifs, terrifiés d’apprendre une incroyable vérité, soit que l’individu est le créateur de sa propre réalité, l’Artiste suprême, l’origine de tout ce que nous voyons et touchons.
Parce que les artistes et les esthètes n’ont pas compris leur raison d’être, ils s’adonnent à une activité qui n’est que le lointain reflet du rêve qui l’a engendrée.
Au lieu de faire de l’art un pont entre l’homme et le rêve, un moyen d’atteindre leur nature profonde, ils en ont fait une divinité à laquelle ils se cramponnent, aggravant ainsi la dépendance qui guide leur vie depuis toujours.
Un homme en marche vers la totalité de l’être et qui a atteint un niveau supérieur de liberté ne peut plus être artiste. Quand il comprend qu’il est l’artisan, le créateur du monde, il ne peut plus ni peindre, ni composer. Il renonce à l’instrument qu’est l’art comme un boiteux jette ses béquilles.
(p.134)
(…)
Cette « chose » cachée dans un repli de l’être, ce mensonge qui recouvre et dissimule l’égoïsme, les préjugés, la vanité e la haine raciale, voilà ce qui construit l’événement, voilà ce qui est la véritable cause de toutes les atrocités du monde.
(p.136)
(…)
« Le clivage est la religion de la planète. La divinité que l’humanité vénère par dessus tout autre est toujours la même : c’est la peur. »
Dépendre, c’est avoir peur !
Par libre, je veux dire libéré des peurs, des doutes, de l’anxiété et des émotions négatives; libéré des préjugés, des idées toutes faites, d’une représentation mesquine du monde; libéré du mensonge et du travail qui, pour les hommes comme toi, équivaut à une condamnation, à l’effet pervers d’une malédiction biblique. Par la certitude qu’existe une réalité extérieure à toi, tu as fait du monde ton maître. Hypnotisé par ton reflet dans la glace, tu cherches encore ta sécurité dans le regard des autres. (… p.312)
Libéré des rôles, de la peur, de ton identification au monde.
« Tomber malade, vieillir et mourir sont de mauvaises habitudes mentales »
« Guérir signifie aller aux racines de sa peccabilité. C’est en nous que se trouve la vraie raison de notre handicap, de toutes les misères humaines et de tous nos malheurs. Tu es le début et la fin de tout ce qui arrive. Domine les événements à leur source. Ce monde d’adversité et de souffrance, c’est toi qui l’as fait et toi seul peut le changer.
La guérison est un processus qui s’effectue du dedans au dehors, de l’intérieur vers l’extérieur. Elle ne peut advenir que si tu le désires. »
« Celui qui aime ce qu’il fait ne se subordonne à rien. Celui qui aime n’a pas de temps à vendre. Un homme qui aime est hors de prix. » (323)
De l’antagonisme
« La vérité d’hier que l’on ne surpasse pas dégénère et devient le mensonge d’aujourd’hui. »
« Nous devons apprendre à renverser notre vision du monde. (79)
La confusion, les doutes, le chaos, les crises, la colère, le désespoir et la douleur créent des conditions extrêmement propices à la croissance. »
Apprends, pour tout de suite, à voir dans l’antagoniste ton meilleur allié.
Ce qui semble te contredire et t’opposer n’est qu’un révélateur, une flèche lumineuse, qui te montre la vraie raison de tous tes malheurs et de toutes tes difficultés. L’antagoniste, c’est toi.
« L’antagoniste n’est jamais au dessus de nos forces. (…) Personne au monde ne peut t’aimer mieux que ton antagoniste.
Apprenez à vous sourire intérieurement quand il vous attaque et vous offense impitoyablement. Il faut à la fois combattre l’adversaire au-dehors et lui pardonner au-dedans. Le pardon ne peut avoir lieu qu’en toi. (..) Au-dehors mets impeccablement en scène un combat acharné, mais n’y crois pas. »
« Une impossibilité ouvre toujours la porte à une nouvelle possibilité. »
« Observe-toi et dénude les racines de tes maux.
Quand tu seras libéré de ta représentation convenue du monde, alors seulement pourras-tu libérer l’humanité.
Le monde entier, sa façon de penser et d’agir, sa précarité et ses dangers reflètent exactement l’affrontement en toi du oui et du non. Toi seul pourra laver le monde de ses oppositions en vivant dans l’ici et le maintenant. Toi seul pourras dissiper ses contradictions, sa violence et ses guerres en renonçant à ta dualité intérieure.
Derrière chaque douleur, chaque peur, chaque hésitation et chaque incertitude, il y a une pensée destructrice; et derrière chaque pensée destructrice, il y a la cause de tout : l’idée de l’inévitabilité de la mort. C’est elle qui est le véritable tueur de l’humanité, la source de tous les malheurs de l’homme, toutes les guerres et tous les crimes…
« Le rêve est une planification intemporelle qui advient dans l’éternité, dans le temps vertical. Je suis cet instant là.
Il contient tout ce que j’emmagasinerai en temps opportun, des miettes, des fragments de moi-même… »
« Le corps est l’esprit fait chair. Si l’esprit est immortel, le corps l’est aussi. »
La violence est le dernier refuge de l’incompétence. (Isaac Asimov – La Fondation)
« Etre choisi est au-dessous de la dignité.
A rebours l’illusion du choix, assortie d’un système sélectif opère réellement le choix du système et non celui de l’être.
Un homme doit rêver son travail, choisir ce qui correspond à son destin, à sa prédilection. »
L’Homme est une créature en transition, à la psychologie incomplète. L’évolution de l’espèce est un parcours vers l’intégrité qui doit avoir lieu du dedans au dehors, et obéir à un processus d’unification qu’on ne saurait lui imposer.
L’injustice est la manifestation de la compassion. Une ressource, un accès.
Même les symptômes de la maladie sont des signaux précieux que le corps nous envoie pour dénoncer la dégénérescence de l’être, le déclin de l’intelligence.
Même notre psychologie est un symptôme qui nous indique la nature réelle de nos maux, la cause première, le mal derrière le mal, c’est-à-dire la certitude que la mort est inévitable. Le rejet de cette superstition,la remise en question de cette prophétie qui s’accomplit elle-même, remédiera à notre psychologie et notre psychologie remédiera à tous nos mots.
L’accidentalité n’existe pas.
L’imprévu a toujours besoin d’une longue préparation.
L’homme refuse d’admettre sa folie, de reconnaître la nature destructive de sa pensée.
L’homme trouvera la réponse, sa guérison et son véritable salut dans la reconnaissance de son côté sombre.
La vieille humanité prise au piège d’une plate représentation de la réalité, ne voit qu’à travers le jeu des contraires, . Elle n’a de perception et de sentiments que par l’intermédiaire des polarités, des antagonismes, des contrastes.
La naissance en l’Homme d’un appareil psychologique exempt de peurs et de conflits. Tel une ligne de partage des eaux mental, cette caractéristique entraîne chez l’Homo Sapiens une authentique spéciation.
« Le clivage est la religion de la planète. La divinité que l’humanité vénère par dessus tout autre est toujours la même : c’est la peur. »
Jouer tous les rôles, mais sans jamais y croire… S’identifier à son rôle, oublier qu’il s’agit d’un jeu, voilà qui est fatal.
Si nous choisissons nous-même notre personnage, nous n’en sommes jamais esclaves. Nous nous en libérons et en libérons l’humanité.
Celui qui prend conscience des limites de son répertoire et de la tyrannie du joug qu’elles font subir à son action a déjà fait ses premiers pas vers la liberté.